Comme pour les anciens instituts, l’IEC et l’IPCF, le Conseil et l’assemblée générale de l’ITAA ont créé le statut de « membre honoraire de l’ITAA » (sous certaines conditions, un titre honorifique était prévu pour ceux qui avaient cessé leurs activités professionnelles, ndlr). Vous trouverez ci-dessous les conditions et la procédure pour demander l’honorariat.

Quels sont les avantages que reçoit un membre honoraire ?

Les membres qui décident, à un moment donné de leur carrière d’expert-comptable (certifié) ou de conseiller fiscal certifié de cesser leurs activités, mais qui souhaitent néanmoins garder un lien avec l’Institut, peuvent opter pour le statut de membre honoraire.

Avec ce statut, ils peuvent entre autres :

  • porter le titre de “Membre honoraire ITAA” ;
  • être présent à une assemblée générale de l’ITAA (sans droit de vote) ;
  • être invité aux événements sociaux de l’ITAA ;
  • recevoir des communications électroniques de l’ITAA ;
  • bénéficier de remises et d’offres spéciales de l’Institut, par exemple pour une série de manuels.

Quelles sont les conditions qui sont liées au statut de membre honoraire ?  

Tout qui souhaite devenir membre honoraire doit :

  • Avoir été membre de l’ITAA ou de l’un de ses prédécesseurs l’IEC ou l’IPCF pendant 10 ans ;
  • Avoir cessé toute activité propre à l’expert-comptable (certifié) et/ou au conseiller fiscal (certifié). En outre, ils n’exercent plus d’activités professionnelles qui pourraient être confondues avec celles d’un expert-comptable (certifié) et/ou d’un conseiller fiscal certifié ;
  • Ne pas avoir encouru de sanction disciplinaire au cours de sa carrière d’expert-comptable (certifié) et/ou de conseiller fiscal certifié, sauf si elle a été effacée ou si le membre a obtenu une réhabilitation.
  • La qualité d’expert-comptable (certifié) et/ou de conseiller fiscal certifié n’a pas été retirée suite à un rappel à l’ordre.

Qu’attend l’ITAA d’un membre honoraire ?

Les membres honoraires devront :

  • faire preuve de dignité sociale, morale et professionnelle ;
  • faire preuve de respect envers l’Institut et ses membres ;
  • payer une cotisation réduite. Pour 2021, celle-ci a été fixée par l’assemblée générale à 70,00 euro par an.

Je suis membre d’un des deux anciens Instituts. Qu’est-ce qui change pour moi ?

Celui qui est déjà membre honoraire de l’IEC ou de l’IPCF peut choisir :

  • soit il conserve son titre de « membre honoraire IEC » ou de « membre honoraire IPCF » ;
  • soit il peut demander le titre de « membre honoraire ITAA », étant entendu qu’il accepte les droits et devoirs d’un membre honoraire ITAA. Dans ce cas, il perd le titre de « membre honoraire IEC » ou de « membre honoraire IPCF ». Attention : les deux honorariats ne peuvent être pas être combinés.

Je veux devenir membre honoraire. Comment cela se passe-t-il ?

Pour l’instant, l’Institut ne dispose pas d’un formulaire numérisé pour demander le statut de membre honoraire. Si vous souhaitez devenir membre honoraire, veuillez envoyer votre demande motivée par courriel à publicregister@itaa.be. Le Conseil se prononcera ensuite sur votre demande.

Bonne nouvelle !

Comme vous le savez, les structures d’entreprise sont souvent complexes.

La législation oblige les agents déclarants à inscrire leurs bénéficiaires effectifs dans le registre UBO. Cela vise à accroître la transparence des structures de propriété et à accroître l’efficacité de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Vous consacrez généralement beaucoup d’heures à des travaux de recherche préparatoires à cet effet. Mais il y a une bonne nouvelle : via l’accès gratuit offert par l’ITAA à Companyweb (via le portail de l’ITAA), vous pouvez désormais trouver tous les bénéficiaires ultimes possibles d’une entreprise en un seul clic, dans la mesure où ces données sont disponibles dans la BCE, le Moniteur Belge ou la BNB. Il s’agit des dirigeants d’entreprise et des administrateurs, des actionnaires et des participations. Ces sources sont traitées, lues, répertoriées et améliorées au quotidien par les collaborateurs de Companyweb. Attention : vous trouverez souvent plus de bénéficiaires effectifs potentiels que ceux qui doivent figurer dans le registre UBO conformément à la législation.

Mais il y a plus …

La barre KYC désormais familière de Companyweb génère dorénavant un «rapport KYC» dans lequel tous les bénéficiaires ultimes possibles de la société analysée sont répertoriés. Par personne, il est ensuite visualisé comment elle est lié à l’entreprise à enquêter, le secteur de l’entreprise enquêtée ainsi que les secteurs dans lesquels les entreprises intermédiaires sont actives, à chaque fois avec leur baromètre de santé, le nombre de mandats actifs de la personne ainsi que le nombre de faillites.

Vous retrouvez cela ici :

En fonction de ces informations cruciales, vous pouvez alors décider par vous-même pour cet éventuel bénéficiaire ultime de lancer la recherche dans plus de 100 listes PPE (Personnes Politiquement Exposées) et Sanctions. Enfin, vous recevrez le résultat de votre enquête dans un rapport que vous pouvez imprimer et qui indique votre identité et la date de la demande.

Plus facile que jamais !

Pour chaque entreprise faisant l’objet d’une analyse et après votre évaluation du risque, vous pouvez décider pour quelle personne vous effectuerez le contrôle des listes (PPE et Sanctions). La présentation claire de données cruciales telles que le secteur dans lequel les entreprises ou les personnes sont actives, la région dans laquelle elles sont implantées, les faillites historiques ou imminentes, la manière dont les personnes sont liées, … rendra sans aucun doute votre recherche beaucoup plus facile.

C’est pourquoi, grâce à l’ITAA, vous obtenez un accès illimité aux rapports KYC et également 100 contrôles par an sur les plus de 100 listes PPE et Sanctions.

Lors de l’enregistrement d’un nouveau registre dans eStox, l’utilisateur devait passer par deux flux: le premier pour créer la société et le second pour inscrire les actions au registre. Ces flux ont été intégrés dans un assistant dont les étapes ont été réduites à trois :

1) Saisie des coordonnées de la société (une recherche BCE peut être utilisée pour charger les données existantes)

2) Saisie du nombre d’actions, le capital et les classes d’actions

3) Préciser les actionnaires et leurs actions

De plus, la disposition des différentes étapes a été optimisée de telle sorte qu’il faut moins de clics et moins de défilement.

Pour plus d’info, veuillez consulter le pdf.

De plus en plus de membres découvrent le registre électronique d’actions eStox. Vous trouverez ci-dessous quelques réponses aux questions fréquentes sur la façon d’y accéder.

Qui a accès à eStox ?

Tous les membres externes et internes de l’ITAA ont automatiquement accès à eStox via le portail ITAA : https://portal.itaa.be. Ils peuvent se connecter soit en leur nom propre, soit au nom d’un bureau membre de l’institut. L’interlocuteur principal d’un bureau indique via le portail qui peut se connecter au nom du bureau (cf. ci-dessous).

Les stagiaires externes peuvent se connecter au nom de leur numéro de TVA de personne physique ou par le biais d’un bureau membre de l’institut.

Les stagiaires internes et les employés du bureau ne peuvent se connecter qu’au nom d’un bureau membre de l’institut.

Les employés peuvent-ils avoir un accès séparé à eStox ?

À l’origine, les employés étaient ajoutés directement dans eStox par dossier. Aujourd’hui, les employés sont ajoutés via le portail ITAA afin qu’ils puissent accéder à eStox et aux formations au nom d’un bureau membre de l’institut.

L’interlocuteur principal du bureau peut s’en charger via le portail https://portal.itaa.be sous « bureaux » > « accès outils ». Au bas de la page se trouve un bouton jaune « Accorder l’accès aux outils ». Les personnes qui figurent déjà dans notre base de données peuvent être ajoutées dans le champ en tapant d’abord leur nom de famille. Pour les nouveaux employés, l’interlocuteur principal peut remplir un formulaire en ligne via le « lien » dans la fenêtre pop-up (cf. image).

Dès que quelqu’un figure dans notre base de données, vous n’avez plus besoin de notre intervention.

Puis-je me connecter via itsme en tant que membre ou employé ?

L’accès via itsme est réservé aux clients et aux tiers. Les membres et les employés des bureaux membres de l’institut doivent se connecter via le portail ITAA : https://portal.itaa.be.

En effet, lorsque vous vous connectez via itsme, vous le faites uniquement avec votre adresse e-mail. Une personne de votre bureau peut vous ajouter à un dossier, mais sans indiquer que vous faites partie du bureau. Par conséquent, toutes les fonctionnalités ne fonctionneront pas correctement. En outre, nous n’avons aucune visibilité en interne sur les personnes qui ont été ajoutées directement à eStox, nous ne pouvons donc pas vous aider davantage.

Pourquoi dois-je me connecter via le portail ITAA ?

Lorsque vous vous connectez via le portail, vous êtes également connecté sous votre propre nom, mais vous sélectionnez en outre le bureau pour lequel vous vous connectez dans le menu déroulant. Ce n’est qu’alors que vous verrez les mandats UBO corrects dans eStox et dans les dossiers et concepts de votre bureau.

C’est également le seul moyen de s’assurer que la facturation est effectuée correctement et au nom du bureau. Vous trouverez ici de plus amples informations à ce sujet : http://blog.be.accountants/fr/article/guide-de-facturation-pour-estox/10109.

Quid si je me suis connecté via itsme ?

Si vous vous connectez via itsme avec la même adresse e-mail que celle de l’institut, la prochaine fois que vous essayerez de vous connecter à eStox via le portail, vous recevrez un message vous informant que vous ne disposez pas des droits nécessaires.

Pour résoudre ce problème, vous pouvez contacter le service d’assistance : servicedesk@itaa.be en précisant les informations suivantes :

  • Adresse e-mail utilisée pour vous connecter
  • Heure et jour de la tentative de connexion infructueuse
  • Capture d’écran du message d’erreur

Votre accès sera alors réassocié à votre profil ITAA par le service technique d’eStox.

Une bonne nouvelle et un nouvel argument

eStox est le registre électronique des actions de société proposé conjointement par les notaires, les experts-comptables et conseillers fiscaux. Grâce à ce registre électronique et sécurisé, nous répondons tous aux exigences de l’environnement commercial actuel.

Grâce à eStox, les clients se sentent soutenus dans leurs obligations UBO. Ils sont généralement prêts à payer pour ce service supplémentaire et la sécurité juridique offerte par leur expert-comptable ou conseiller fiscal.

 

Votre nouvel argument

L’AG Trésorerie du SPF Finances a annoncé des nouveautés concernant le registre UBO dans un communiqué de presse. Dans le texte, s’est faufilée une bonne nouvelle pour les cabinets qui recommandent et utilisent eStox. Les registres électroniques, tels qu’eStox, seront considérés comme des sources authentiques.

Concrètement : les sociétés qui disposent d’un registre eStox et pour lesquelles vous avez effectué l’enregistrement dans le registre UBO à partir d’eStox, ne devront pas télécharger de documents probants ou d’autres documents. eStox suffit.

eStox assure la tranquillité d’esprit et allège les charges administratives de plus de 19 000 entreprises.

En lien avec le développement des nouvelles technologies, l’Administration demande de plus en plus fréquemment, en préparation du contrôle fiscal, le transfert du back-up de la comptabilité tenue électroniquement pour utiliser ensuite son propre logiciel de contrôle.

L’ITAA et le SPF Finances/ Fiscalité/ Administration PME se sont mis d’accord ensemble sur un cadre de communication amélioré.

  1. Contexte et réaction de l’ITAA

L’ITAA a constaté – à la suite de plaintes de ses membres – certaines pratiques discutables sur le plan des principes de la part de contrôleurs fiscaux :

  • Les professionnels économiques sont souvent les premiers à être contactés par l’Administration, sans que le contribuable lui-même ne sache qu’il va faire l’objet d’un contrôle fiscal. L’administration semble donc partir du principe que le professionnel est mandaté de plein droit pour représenter son client dans le cadre d’un contrôle fiscal, ce qui n’est pas toujours le cas.
  • Certains courriers de contrôleurs sont rédigés de telle manière qu’ils donnent à penser qu’il faut obligatoirement répondre positivement à une demande de back-up électronique si l’on veut éviter de se voir appliquer une sanction.

L’ITAA a tenu à réagir, ce compte tenu également du climat de méfiance vis-à-vis de l’Administration consacré par certains articles récents parus dans la presse et qui font état de la fin du dialogue avec l’Administration.

Le sujet des back-up comptables a été l’occasion d’ouvrir la discussion avec l’Administration et de trouver un modus operandi qui convienne à toutes les parties concernées tout en prenant en considération l’évolution des nouvelles technologies.

Les contacts se sont intensifiés ces derniers mois entre l’ITAA et le SPF Finances/ Fiscalité/ Administration PME. L’enjeu était de trouver une façon de fonctionner adéquate pour les demandes de back-up comptable dans le cadre de la préparation des contrôles fiscaux.

  1. Accord de principe obtenu auprès de l’Administration – modèle d’email standardisé

Sur le plan des principes, un accord a été obtenu avec le SPF Finances/ Fiscalité/ Administration PME pour que l’annonce par email de la préparation d’un contrôle fiscal avec demande de back-up soit directement adressée au contribuable, avec le professionnel économique en copie (pour autant que l’adresse email du contribuable soit connue).

Par ailleurs, le SPF Finances/ Fiscalité/ Administration PME a rédigé, en collaboration avec l’ITAA, un modèle d’email standardisé de demande de back-up comptable dans lequel est expressément mentionné que la demande de back-up est une demande informelle et qu’aucune sanction ne pourra être appliquée à celui qui refusera d’y donner suite. Ce modèle d’email est destiné à être utilisé par les contrôleurs fiscaux pour les PME. L’Administration nous a informé qu’elle allait donner des directives en ce sens à ses fonctionnaires.

Nous vous laissons découvrir la teneur de ce modèle d’email standardisé de demande de back-up comptable qui devrait être utilisé par les contrôleurs fiscaux PME à partir du 1er avril 2021 dans le cadre de l’annonce d’un contrôle fiscal :

‘Objet : demande des données de la comptabilité de « Nom entreprise XXX » – « N° entreprise XXX »

 Cher/ Chère,

L’entreprise mentionnée sous objet est sélectionnée pour un contrôle fiscal (exercices d’imposition ISOC/IPP…, années comptables ….  et période TVA du … au …).

Afin de faciliter le déroulement du contrôle et de réduire la durée des éventuels contrôles sur place, voire de les éviter, nous vous demandons d’effectuer un back-up de la comptabilité relative à la (aux) période(s) susvisée(s) et d’envoyer ce back-up de manière électronique en répondant au présent email. Vous pouvez zipper le(s) back-up(s) avant de l’(les) envoyer par e-mail.

À partir d’ici, l’explication peut différer selon le logiciel et selon le logiciel avec ou sans annexe :

Pour tenir la comptabilité, vous utilisez, selon nos données, le logiciel X. Avec ce logiciel, le backup peut être effectué sous la forme d’un fichier XML.

Veuillez trouver ci-joint un manuel pour vous aider.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations ou si le backup ne peut pas être envoyé par email en raison de sa taille. Si vous rencontrez des problèmes techniques pour effectuer le backup, veuillez contacter votre fournisseur de logiciel.

Cet email est envoyé à la fois au conseiller fiscal/expert-comptable et à la société susmentionnée. Si cet email ne mentionne que le conseiller fiscal/expert-comptable comme destinataire, alors l’administration ne dispose actuellement pas de l’adresse email officielle de la société. Dans ce cas, nous demandons au conseiller fiscal/expert-comptable d’informer lui-même cette entreprise et de mentionner l’adresse email de l’entreprise lors de l’introduction de la prochaine déclaration périodique de TVA (mention obligatoire Intervat) et / ou dans la déclaration à l’impôt des sociétés (case «Contact» de la déclaration). Ce n’est qu’ainsi que l’administration pourra informer directement cette société à l’avenir.

Les demandes susmentionnées ont un caractère informel. Aucune sanction ne sera appliquée si vous refusez de donner suite à celles-ci. Nous annoncerons alors une visite sur place au siège social de l’entreprise où nous demanderons formellement que le backup soit mis à notre disposition.

Merci pour votre collaboration constructive.’

  1. Cadre de communication amélioré – portée de l’accord

Comme vous pourrez le constater, à la lecture du modèle d’email standardisé, les discussions entre l’Administration et l’ITAA ont permis de mettre en place un cadre de communication amélioré respectant des principes de bonne administration.

L’objectif exprimé par l’Administration est de travailler avec davantage de transparence. A partir du 1er avril 2021, l’’email d’annonce du contrôle fiscal sera adressé au contribuable (dans la mesure où l’adresse email de celui-ci est connue par l’Administration) et au professionnel économique. Il sera expressément mentionné dans l’email que la demande de back-up est informelle et que le fait de ne pas y satisfaire ne peut en aucun cas donner lieu à une sanction.

Les questions purement juridiques n’ont pas fait l’objet des débats, ceci dans l’intention de trouver rapidement une solution efficace et commune à appliquer par les contrôleurs du SPF Finances/ Fiscalité/ Administration PME

Le débat ouvert avec l’Administration n’a pas d’impact sur les obligations juridiques actuelles ou sur les nouvelles positions qui pourraient être prises (comme par exemple la modification éventuelle en discussion de l’article 315bis du CIR). En d’autres termes, la discussion avec l’Administration ne porte en aucun cas atteinte au principe selon lequel les contrôles doivent en principe avoir lieu sur place.

  1. Position de l’ITAA quant aux demandes de back-up comptables

En l’état actuel de la législation, il ne doit pas être obligatoirement répondu favorablement à une demande de back-up comptable sous format électronique. La décision finale de communiquer ou non le back-up comptable appartient au contribuable.

L’ITAA recommande en tout état de cause, qu’une analyse soit faite avant de transférer un back-up comptable. Le destinataire de la demande de back-up sous format électronique devra ainsi s’assurer que les informations transmises ne contiennent pas d’éléments couverts par le secret professionnel et que les données saisies dans l’application informatique n’aillent pas au-delà des exercices comptables qui font l’objet du contrôle fiscal.

Si ce contrôle préalable de la portée du back-up est respecté, l’ITAA est favorable au transfert à l’Administration des back-up comptables sous format électronique. Les professionnels économiques ne devraient pas encourager leurs clients à s’opposer à ce que les documents soient communiqués de manière électronique. Refuser de communiquer un back-up comptable ressemble à un combat d’arrière-garde. Lors d’un contrôle, rien n’empêche d’adopter des attitudes qui tiennent compte des possibilités offertes par l’évolution des technologies. Toutefois, comme déjà mentionné ci-dessus, la décision finale appartient au client et non pas au mandataire.

L’utilisation des techniques numériques modernes va dans le sens de l’évolution à laquelle tout un chacun doit s’attendre dans notre société et donc également dans nos contacts avec l’Administration. Dans ce cadre, la loi du 26 janvier 2021 sur la dématérialisation des relations entre le Service Public Fédéral Finances, les citoyens, personnes morales et certains tiers, et modifiant différents codes fiscaux et lois fiscales (MB 10/02/2021) en est un exemple essentiel. Ladite loi prévoit en effet que dans quelques années, la plupart des échanges d’informations entre le SPF Finances et les contribuables qui produisent des effets juridiques devront en principe être introduits via une plateforme électronique sécurisée.

Nous tenons à vous rappeler que le professionnel doit immédiatement remettre tous les livres, les documents et les informations électroniques ou autres appartenant au client, à la demande de ce dernier (article 43 de la loi du 17 mars 2019 relative aux professions d’expert-comptable et de conseiller fiscal, article 26 de l’Arrêté royal du 1er mars 1998 fixant le règlement de déontologie des experts-comptables, art. 11, § 3, du Code de déontologie[1] de l’I.P.C.F.).

À l’issue de sa mission, il doit, sans délai et indépendamment du paiement de ses honoraires, mettre à la disposition du client ou du confrère, tous les documents propriété du client (article 23, alinéa 2, de l’Arrêté royal du 1er mars 1998 fixant le règlement de déontologie des experts-comptables, et article 17 du Code de déontologie de l’I.P.C.F.).

L’interdiction de rétention exclut, notamment, l’exercice par l’expert-comptable ou le conseiller fiscal d’un droit de rétention sur les documents qui sont la propriété du client en vue d’obtenir le paiement d’honoraires ou d’une autre créance par le client.

Cette exclusion trouve sa justification d’une part dans le caractère excessif qu’a l’exercice d’un droit de rétention par un membre de l’Institut sur les documents propriété du client. En effet, cette rétention entraîne un préjudice disproportionné au client en ce qu’il est empêché de continuer à tenir correctement sa comptabilité et de remplir correctement ses obligations fiscales et comptables.

D’autre part, la relation qui existe entre le client et l’expert-comptable et/ou le conseiller fiscal doit, dans l’intérêt d’une exécution correcte de la mission de ce dernier, être fondée sur la confiance. En effet, le client doit pouvoir confier ses livres et documents au membre de l’Institut sans devoir craindre d’en subir, par la suite, un préjudice ou un inconvénient.

Les journaux et comptes, bien qu’ils soient le fruit du travail de l’expert-comptable, appartiennent au client dès lors que c’est ce dernier qui est légalement tenu de les tenir.

Tout fait de rétention de documents est susceptible de faire l’objet de poursuites disciplinaires.

[1] Confirmé par l’Arrêté royal du 14 janvier 2021.

De plus en plus de membres trouvent leur chemin vers le portail de l’ITAA et ses modules annexes. Afin de répondre à vos questions concernant le registre électronique de titres eStox, nous rédigerons dans les prochaines semaines des articles qui vous aideront dans votre démarche. Dans l’ITAA-ACcTUA du 7 décembre, vous avez déjà trouvé un article sur le lien avec le registre national dans eStox : https://blog.be.accountants/nl/article/estox-lien-automatique-avec-le-registre-national/9994.

Cette semaine, nous allons examiner en détail le coût et la facturation du module.

La création d’une société dans eStox Live coûte 20 € hors TVA et chaque inscription dans un registre coûte 5 € hors TVA par détenteur de titre impliqué. Toutes les opérations qui n’impliquent pas d’inscription dans un registre, comme adapter les informations de la société, et toutes les consultations sont gratuites.

Les inscriptions dans le module sont facturées mensuellement à la personne ou la société que vous sélectionnez dans le menu déroulant lors de la connexion via le portail de l’ITAA : https://portal.itaa.be .

Vous êtes libres de répercuter sur l’entreprise les frais que vous avez encourus et de demander une rémunération pour le travail effectué.  Pour cette raison, les tarifs ne sont pas mentionnés sur le site public d’eStox.

Sur votre facture mensuelle, vous voyez le nombre total de lignes d’enregistrement facturées pour chaque type de transaction, la création d’une société ou l’enregistrement dans un registre.  eStox vous permet de consulter les détails des transactions facturées. Cliquez sur votre nom dans le coin supérieur droit de l’écran, puis sur « Facturation ».

L’écran suivant présente une vue d’ensemble des opérations qui ont été facturées, ou qui le seront sur la prochaine facture mensuelle. Les opérations apparaissent dans l’ordre chronologique, les plus récentes d’abord.

Par opération, vous pouvez voir :

  • La société concernée
  • La date d’enregistrement dans eStox
  • Le type de transaction : constitution, enregistrement des actions, transfert, etc.
  • Le nombre de lignes de folio incluses dans l’opération.

Lorsque vous cliquez sur une transaction, les détails de cette transaction s’affichent. Les informations supplémentaires qui s’affichent sont notamment :

  • Le numéro d’entreprise du client
  • Le nom du cabinet qui a effectué l’action
  • Le prénom et le nom de l’utilisateur qui a réalisé la transaction
  • L’adresse mail de l’utilisateur qui a réalisé la transaction

Si vous avez des questions supplémentaires par rapport à eStox, vous pouvez contacter le service desk : servicedesk@itaa.be ou composer le +32(0)2 221 10 00.

La plupart des professionnels auront déjà été confrontés à un audit dit « électronique ». Il s’agit d’une méthode de travail dans laquelle, en préparation du contrôle fiscal, l’administration demande le transfert du back-up de la comptabilité tenue électroniquement pour utiliser ensuite son propre logiciel de contrôle.

Certes, en cette période de coronavirus, une telle méthode de travail offre certaines perspectives lors d’un contrôle fiscal, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas l’aborder de manière suffisamment critique. L’ITAA tient à insister sur quelques réflexes qu’il faut bien avoir à l’esprit.

La demande de l’administration pour le transfert du back-up de la comptabilité tenue électroniquement n’a pas de base juridique et doit donc être abordée avec prudence. La pratique montre que nos membres sont souvent les premiers à être contactés par l’administration, souvent même sans que le contribuable lui-même ne sache qu’il fera l’objet d’un contrôle fiscal.

Il est donc important que le professionnel sache qu’il n’y a aucune obligation légale de répondre à la demande. Aucune sanction ne peut être imposée par l’administration à cet égard. Au contraire, les principes de bonne administration exigent que l’administration elle-même signale spontanément que la demande est informelle et entièrement sans obligation.

Le professionnel doit alors également avoir le réflexe de revenir sur la lettre de mission et de vérifier si sa mission s’étend à la représentation de son client lors d’un contrôle fiscal. Il est évident que ce n’est pas parce que l’on a rempli une déclaration à l’impôt des sociétés que l’on est automatiquement suffisamment mandaté pour représenter la société cliente lors d’un contrôle fiscal. Il est recommandé que le professionnel e réponde à la demande de l’administration qu’à partir du moment où le client, en toute connaissance de cause, donne cette instruction sur une base entièrement volontaire.

Bien entendu, l’utilisation des techniques numériques modernes ne peut et ne doit pas donner lieu à l’échange d’informations autres que celles qui sont demandées ou dont la communication est légalement obligatoire. Ici aussi, la prudence s’impose. Les demandes de l’administration de transférer le back-up sont souvent accompagnées d’un manuel, mais les membres doivent s’assurer des informations qu’ils transfèrent.

En principe, un back-up concerne la copie de sécurité des données saisies dans l’application informatique qui permet la tenue électronique des comptes. Il contient donc toutes les données saisies dans le logiciel comptable pour tous les exercices. Avec certains logiciels, cela signifie que le back-up de tous les exercices est automatiquement transféré au lieu de ceux qui font l’objet du contrôle. Le professionnel doit donc s’assurer que les logiciels qu’il utilise permettent de séparer les exercices nécessaires et offrent la transparence nécessaire pour qu’on sache ce qui est transféré.

Ce faisant, le professionnel devra également s’assurer que les informations transmises ne contiennent pas d’éléments couverts par le secret professionnel, mais ne concernent que les informations à conserver en vertu de la loi et sont conformes au contrôle fiscal sous-jacent.

Si la demande n’est pas satisfaite, le contrôle fiscal devrait connaître un cours normal et l’administration devrait venir sur place où les registres et les livres  nécessaires doivent être présentés, conformément à l’objet du contrôle.

La pratique montre que certains contrôleurs sur place demandent également la présentation du back-up. Dans certains cas, cependant, l’assujetti ne pourra pas donner suite à ces demandes car il n’a pas lui-même traité ses comptes électroniquement mais les a confiés à un professionnel et le back-up est donc détenu par ce dernier.

Dans ces circonstances, il n’existe pas de précédent qui permettrait de savoir si le contribuable enfreint les dispositions de contrôle fiscal, avec toutes les conséquences possibles, ou si, dans le cadre des pouvoirs de contrôle qui lui sont conférés, l’administration doit s’adresser au cabinet du professionnel, où se trouve le back-up.

Compte tenu que le risque final est chez le client, il est en tout état de cause important de l’informer au mieux afin que les instructions appropriées puissent être données en toute connaissance de cause. À cette fin, l’ITAA-zine  publiera un article en février 2021 intitulé « E-Audit : un état des lieux« .

eStox évolue afin de vous faire gagner du temps !

La version 1.1.0 d’eStox introduit principalement 2 nouveautés :

  • La possibilité d’introduire le numéro de registre national pour un titulaire de titres.
  • La possibilité d’entrer jusqu’à 8 décimales pour la valeur nominale d’une action.

Bientôt les données du registre national seront aussi automatiquement extraites pour remplir les données des détenteurs de titres.

Pour avoir accès au dernières nouveautés, tutoriels et au mode d’emploi le plus récent rendez-vous dans eStox via votre portail ITAA et cliquez sur la bulle « i » à coté de votre nom.  

Contact

En cas de questions, le Service desk se tient à votre disposition (02 221 10 00).